Quelques précisions sur Citroën en Argentine:
Le départ de Citroën d’Argentine n’a aucun rapport avec la guerre pour Malvinas en 1982, Citroên Argentina a fermé ses portes le 31/12/1979, après vingt années d’existence dans le pays.
En 1958 la S.A. André Citroën et son représentant la-bas : Staud y Cia. étudient le project de fabrication de la 2CV en Argentine.
Chose faite en 1959 avec tout d’abord l’assemblage des 2CV, beaucoup de parts venant de Forrets; mais déjà en 1960 la presque totalité de la voiture était de fabrication argentine, excepte les moteurs qui le seront courant 1962 si je me souviens bien.
Le % de intégration national (c’est à dire fabrication argentine) fut très vite de l’ordre de 95% et plus, il y a eu aussi une part d’exportations a d’autres pays d’Amérique du Sud, Cuba et même de composants vers la France, mais rien de très significatif, la production était destinée essentiellement vers le consommateur local.
Au 1er Janvier 1980, Citroën Argentina cesse la production, même si a été fabriqué en 80 un rémanent de fourgonnettes AK pour honorer une commande de l’entreprise d’état ENTEL (téléphones).
C’est la dictature militaire qu’a sonné le glass pour Citroën, avec une économie néo-libéral et son corollaire d’ouverture des importations. D’ailleurs Citroën change de ‘’nature’’ à époque, se recyclant en importateur avec une structure allégée, et proposant pendant qq années des VISA,GS/GSA et CX depuis l’Europe.
Tant que Citroën Argentina était la ‘’terminal’’, les fabricants d’auto-parts étaient soumis a de strictes contrôles de qualité, voiture populaire la ‘’deuche’’ mais jamais voiture au rabais. Et la qualité de fabrication était au rendez-vous. Après….
Il faudra attendre 1999 pour constater le retour de Citroën avec le Berlingot et plus tard la C4 et d’autres modèles.
Quant à la 2CV, appellée la-bas 3CV avec sa motorisation 602cc, elle fut aussi fabriquée par IES (Industrias Eduardo Sal-Lari ) en 83-85, avec plus tard les modèles América ( lifting carrosserie ) et Super América ( celui-ci avec un châssis ’’poutre’’ de création locale), et aussi deux modèles sur base 2CV: une pick-up ‘’Gringa’’ et une petite ’’jeep’’ carrossée, le ‘’Gringo’’.
Tout ceci semble-t-il, avait ‘dénaturé’ l’image de la 2CV et par délà celle de Citroën, c’est que je ne sais pas, si tout cela c’est
la cause ou
la conséquence, mais le fait est que Sal-Lari a dû fermer ses portes courant les année 80 entre autres à cause d’un conflit avec Citroën.
La 2CV au milieu des 80, était la voiture moins chère du marché, je pense que l'erreur de IES a été de partir tous azimuts en multipliant de modèles au lieu de se concentrer dans la ''deuche'', mais en fin, avec le ''journal du Lundi'' tout le monde sait c'est qu'il aurait fallu...