Hello. Un embiellage qui rend l'âme n'est pas forcément victime d'un graissage insuffisant ! 
Quelques points importants : On oublie que la température de l'huile, qui n'est rien d'autre que le liquide de refroidissement d'un air cooled, intervient entre autres dans la durée de vie du concerné.
En fait, les composants de la matière des coussinets des vilos de Mémère sont prévus pour subir des contraintes en rapport avec la mécanique pour laquelle ils ont été choisis, ceci en rapport avec un cahier de charge tenant compte du grade de l'huile (historiquement de la monograde SAE30 en été et de la SAE20 en hiver, voire SAE10), de ses performances, de sa température maximum lors des efforts importants, de ses capacités à refroidir, à éliminer et transporter les résidus polluants et de sa durée qualitative de vie (à l'époque une vidange tous les 2500 kms !), assurant un fonctionnement optimal sans dégats conséquents.
Sur ce, aujourd'hui on utilise des huiles multigrade, sensées être nettement plus performantes et qui correspondent à des cahiers de charge autrement plus sévères que les canons en vigueur à l'époque.
On peut donc raisonnablement éliminer cette piste pour ce qui est d'avoir condamné la pièce qui nous concerne, surtout que René sait ce que sont un niveau et une périodicié d'huile moteur...
Le problème des huiles détergentes a été évoqué, et il est judicieux d'en tenir compte.
Toutefois, les huiles diffusées dès (et légèrement avant) 1960 étaient déjà, pour la plupart, d'une qualité au moins capable d'assurer un nettoyage et un brassage performants que pour se voir confrontés a des soucis conduisant à des canalisations bouchées ou autres circuits de graissage amoindris.
Aussi, il reste 2 pistes importantes à exploiter : le refroidissement ET les contraintes !
Et une de celles-ci est d'office à prendre en considération : les contraintes augmentées émises par le haut moteur, par rapport à l'état usagé du bas moteur... :?
Aussi, pour moi, et ce en fonction des kilomètres parcourus et des "attaques" subies (contrainte, température, vétusté de l'huile, etc.), un vilo qui rend l'âme quelques temps ( 5 ans quand même !) après une remise en forme des chemises-pistons-culasses, n'a rien d'exceptionnel ni d'illogique !
Bien entendu, on confirmera le bon état du système de refroidissement, la propreté de la crépine (filtre à huile interne !), le bon état des composants de la pompe à huile et l'état réel des éléments ayant déjà servi depuis la révision, ce qui permettra d'orienter la recherche de causes d'éventuelles autres séquelles qu'un embiellage déclassé, qu'on découvrira ou pas lors de la nouvelle analyse des pièces, visant à la fiabilité et à la bonne qualité de la reconstruction en cours.
Bon succès et bon rétablissement René !
