Voilà j'ai retrouvé sur le web cet article, c'est peut être cette voiture, à vérifier le système hydraulique
M. Jean FEDERSPIEL était un ingénieur électronicien spécialiste de la radio-diffusion et de la télévision. C'est lui qui fut chargé, en 1945, de reconstruire l'émetteur TV de la Tour Eiffel, qui diffuse les programmes sur 445 lignes. Cet ingénieur français à découvert la suspension automobile idéale.
Extérieurement, la 2 CV Citroën de M. FEDERSPIEL est semblable à toutes celles de sa série; pourtant, garée sur le côté d'une route très bombée, elle demeure parfaitement horizontale.
Dès que le conducteur et les passagers s'installent, on s'attend à voir la voiture s'écraser comme toutes les 2 CV. Étonnement : la caisse reste à la même hauteur au-dessus du sol.
Une fois en marche, ce sont bien d'autres surprises : cassis, dos d'ânes, nids de poules, passages à niveau et autres embûches de la route sont abordés à vive allure ou au ralenti, sans dommage pour le châssis, sans heurts pour les occupants. Mieux, au cours d'un virage non relevé, pris à grande allure, au lieu d'être déjetés vers les parois de la caisse, comme cela se produirait avec un véhicule normal, les passagers restent appliqués normalement aux banquettes : la voiture s'est inclinée vers l'intérieur de la courbe, le virage a été aussi correct que celui d'un avion.
"" Une suspension "active" ""
La clé du mystère réside dans un ensemble, relativement simple, d'organes interposés entre le châssis de la voiture et les ressorts habituels. Au lieu d'être passive la suspension est devenue "active".
A chaque roue est associé un vérin de longueur variable commandé par deux dispositifs distincts montés en parallèle : l'un à action rapide, l'autre à action lente. Les variations de longueur du vérin corrigent automatiquement, d'une part, les détentes ou les compressions intempestives du ressort dues aux cahots, d'autre part, la flexion du ressort sous l'effet de la charge.
Il s'agit donc d'une véritable "servo-suspension" qui garde toujours à la caisse du véhicule la même hauteur par rapport au sol et explique ainsi l'analogie de sensation avec celle que donnent les transports aériens.
Si les vérins du véhicule sont, en plus, asservis à des facteurs autres que certaines distances à respecter entre l'essieu ou le châssis, on s'explique qu'il soit possible de produire des effets supplémentaires. Si l'on fait intervenir les forces centrifuges (forces d'inertie transversales) au moyen de systèmes pendulaires, la voiture s'incline vers l'intérieur des virages. Si l'on utilise les forces d'inertie longitudinales, le plancher demeure horizontal pendant les accélérations ou les freinages. En faisant intervenir la pesanteur, il serait possible de maintenir la voiture horizontale dans les montées et les descentes.
2 CV Citroën normale, dans un virage non relevé : la voiture s'incline à l'intérieur.

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2 CV servo-suspendue dans le même virage, à 80 km/h. La voiture s'incline à l'extérieur.
Source des deux photos: Science et Vie n°452 de mai 1955.
Toutes ces performances peuvent être obtenues sans grandes complication, sans nécessiter d'autre transformation que celle de la suspension. Ajoutons que, pour donner à ce dispositif son maximum d'efficacité, il est nécessaire de supprimer les amortisseurs, ce qui réjouira nombre d'automobilistes qui les vouent depuis longtemps aux gémonies.
Cette invention apparaît donc comme révolutionnaire par les perspectives nouvelles qu'elle ouvre dans un domaine qui, malgré les dires des constructeurs, est encore assez négligé : celui du vrai confort en automobile. Grâce à la suppression des oscillations lentes de grande amplitude, il n'y a plus de coups de raquette, de roulis, de tangage, etc...