La carburation est le résultat d'une transformation gazeuse, par mélange ajusté, qui créera le produit qui sera utilisé pour accompagner le comburant alimentant un foyer (dans le cas d'un foyer au mazout ou à l'huile) ou à l'alimentation d'un moteur à explosion.
Je précise "à explosion" car le moteur Diesel étant un moteur dit à combustion spontanée, son principe de fonctionnement basique est totalement éloigné du principe décrit ici.
Donc, pour créer un mélange inflammable dans notre moteur, on aura un apport d'oxygène (comburant) et d'essence (carburant) dans un rapport idéal de 1 gr d'essence pour 15 grs d'air. Ce mélange détonnera une fois atteint le point éclair, c'est à dire la température à laquelle il s'enflamme spontanément, valeur qu'on pourra adapter en fonction de l'anti-détonnant apporté, en d'autre terme de l'indice d'octane appliqué. En fait, lorsque le piston arrive en fin de compression, la température dans la chambre de combustion, constituée par la tête du piston, le haut du cylindre et la chambre hémisphérique de la culasse, arrive tout près de ce fameux point ! Ce sera l'étincelle générée par la haute tension fournie à la bougie qui fera exploser le mélange et créer ainsi le temps moteur.
Donc, en cas de trop forte compression, on peut générer de l'auto-allumage, très nocif pour le moteur ! D'où la différence entre la 95 et la 98, cette dernière destinée aux moteurs plus poussés (hautes compressions), souhaitable pour les AM2 (Dyane, dernières Ami6 et toutes les 8 ) et les moteurs Visa. Tous les autres bi-cylindres Deuches et dérivés peuvent tourner au 95, avec ou sans plomb, sans aucun problème.
Au passage, j'évoque uniquement le cas de l'essence, mais sachez qu'un moteur à explosion peut tourner avec pratiquement n'importe quel carburant, vous seriez surpris !
Pour en revenir à ce qui nous occupe, ce mélange sera réalisé grace à un accessoire appelé carburateur. Cet objet sert tout simplement à ajuster la valeur des proportions envoyées au moteur, suivant que vous soyez au ralenti, en palier ou plein gaz. IL recevra également un dispositif qui enrichira le mélange (plus d'essence) afin de faciliter le démarrage et la marche à froid du moteur.
Bien entendu, chaque carbu étant spécifique, certains auront des chokes, d'autres des starter, seront équipé d'une pompe de reprise (giclée d'essence dans le venturi lors d'une brusque accélèration), d'un second corps, ect...
Concernant ce qu'il faut vérifier pour être certain d'avoir une bonne carburation, assurez vous que votre moteur soit en parfait état mécanique et impérativement bien réglé, munis d'un filtre à air le plus propre possible.
En effet, vous n'aurez jamais un moteur tournant correctement si vos vis platinées, vos bougies ou vos soupapes sont en mauvais état ou tout bêtement déréglés. Il est également important qu'aucune prise d'air ne vienne perturber le résultat final, c'est effectivement dans la culasse, au moment ou l'étincelle est produite par la bougie, que le mélange se doit d'être optimum !
Les moyens de mesure principaux sont la lecture de la valeur du taux de CO et des imbrulés, réglable à l'aide de la vis de richesse et de la butée de papillon de gaz, le ralenti se devant d'être ajuster à chaque intervention.
Confirmez votre controle à l'aspect visuel des bougies, couleur café au lait étant l'idéal, les vieux (et VRAI) mécanos utilisent leurs oreilles... .
En gros, sachez qu'un moteur réglé trop riche aura tendance à consommer plus, à fumer noir et ses bougies tourneront au marron/noir (sec).
Un moteur réglé pauvre aura des accoups en marche à bas régime, sera peu performant, aura tendance à chauffer, pas forcément plus économique et ses bougies seront plus claires, voir presque blanches !
Pour vos valeurs de réglages, je vous invite à vous référer aux RTA consacrées à votre petit bijou, ce sera plus simple que de tout exposer ici.
Voilà , j'espère vous avoir un peu aider à comprendre ce qui se passe sous le capot à ce niveau là ...
